La Moïra est une série de fantasy de Henri Lœvenbruck, comprenant les tomes suivants : La Louve et l'enfant
(aussi publiée sous le titre Le Chemin de la louve
), La Guerre des Loups
(aussi publié sous le titre La Fille de la Terre
) et La Nuit de la Louve
. J'ai découvert ces livres via un billet de Tsuki_c à propos de Henri Lœvenbruck, livres dont elle reparle dans son billet La Moïra de Henri Lœvenbruck
.
(Note : cette critique ne concerne que la première édition de la série, parue aux éditions Bragelonne en 2001/2002. Depuis, une édition revue est parue, mais je ne l'ai pas lue.)
Aléa est une jeune voleuse de treize ans. Elle survit dans un petit village par quelques larcins. Orpheline, elle est là, et vis dans la rue depuis son enfance. Mais un jour, dans la lande aux abords du village, elle va découvrir un cadavre qui va lui transmettre un étrange pouvoir. Désormais elle est le Samildanach. Cela veut dire qu'elle possède la capacité de maîtriser les forces magiques qui régentent le monde.
Et cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Sur l'île de Gaelia, Terre celtique contrôlée par un conseil de druide, à part une enclave chrétienne, le fait que Samildanach soit une femme est de très mauvaise augure, à en croire d'anciennes prophétie. Et en plus cet évènement tombe mal : les Thuatanns, peuple originel de l'île, ressortent des entrailles de la Terre décidés de revendiquer l'île, le roi de l'île vient de se marier, et sa nouvelle épouse ne semble pas tout à fait docile, et un druide renégat, Maolmòrdha gagne en puissance.
Mais Aléa va réunir autour d'elle des compagnons de voyage, va peu à peu découvrir sa puissance, et aller affronter, les puissants de l'île pour rétablir la paix et faire basculer l'histoire de Gaelia vers un âge nouveau... aidée dans sa quête par une louve blanche, Imala, dont la vie parmi ses semblables et en cohabitation avec les verticaux
- les humains - est racontée en parallèle de l'histoire d'Aléa.
L'histoire est somme toute assez banale, l'écriture - surtout dans le premier tome - est parfois maladroite (ce qui justifie probablement une édition revue), mais le récit est captivant, et une fois la série commencée, c'est dur de faire autre chose ! La fin est cependant un peu brutale, peut-être là aussi est-ce corrigé dans la version revue (dont le troisième tome fait 30 pages de plus). Un autre regret, l'histoire des loups aurait pu être plus développée. L'auteur n'a pas voulu choisir entre en faire une trame aussi importante que la partie humaine
(comme dans Les Fourmis
de Bernard Werber, que Henri Lœvenbruck cite comme mentor), ou une trame négligeable, et le résultat est entre les deux, le rapport avec le reste n'étant pas toujours évident.
Mais malgré tous ses défauts - allez savoir pourquoi - cette série se dévore sans peine, à lire donc, sans modération.
Commentaires
Werber n'est pas seulement le mentor de Loevenbruck c'est également un ami !
ravie que cette série t'est plu malgré ses impecfections