Quiconque qui ait un jour touché aux CSS est convaincu de l'intérêt d'avoir une mise en page indépendante du contenu, voir différentes mises en pages selon le client accédant à la page... et est aussi convaincu de combien le langage des CSS est une plaie. Peu de factorisation de code possible (combien de copier-coller pour des codes abscons en hexadécimal), et donc des fichiers illisibles, où la construction générale de la mise en page est perdue dans les détails techniques à rallonge.

C'est là qu'arrive Sass, qui propose une sorte de préprocesseur, qui offre un langage évolué (avec même deux grammaires possibles de ce langage) qui est ensuite compilé en CSS traditionnelles. Il suffit d'aller sur le site web de Sass, les exemples de code parlent d'eux mêmes. L'implémentation officielle, en ruby, est disponible dans Debian (prendre le paquet de unstable pour avoir la nouvelle syntaxe scss), et il existe aussi une implémentation en perl (mais je ne sais pas si elle gère scss). Le compilateur propose même un mode où il monitore les changements sur le fichier source, qu'il recompile dès que nécessaire : c'est très agréable au codage.

Et, cerise sur la cerise, la syntaxe sass est disponible dans le colorateur syntaxique Pygments, et pour il existe un patch pour scss, ce qui permet d'avoir la coloration syntaxique dans Bristoledit (rassurez-vous, c'est aussi possible dans vi et emacs).

Après ça, on ne peut plus refaire des CSS old-school sans souffrir...