Si le mouvement de l'année dernière contre la loi LRU n'avait pas obtenu satisfaction, c'est aujourd'hui non seulement les étudiants mais aussi tout le reste de la communauté universitaire qui se mobilise contre la destruction systématique de l'enseignement supérieur et de la recherche française. Autonomie budgétaire qui se traduit par une dépendance aux capitaux privés, perte de l'indépendance de la recherche et des enseignements, et séparation de ces deux activités, précarisation massive à tous niveaux (personnels et étudiants) par la destruction des systèmes d'aides sociales, les suppressions de postes et les changements de statuts.
Cette mobilisation exceptionnelle s'inscrit aussi dans un cadre européen, où des mobilisations similaires ont lieu en Italie, en Espagne ou en Grèce, où la même logique est à l'œuvre (processus de Bologne, stratégie de Lisbonne), voir mondial (AGCS). Mais le monde universitaire n'est pas le seul touché, et le mouvement du 29 janvier a montré que toute la société, du secteur de l'éducation au privé en passant par l'ensemble des services publics, nécessite des changements majeurs.
Et c'est pour construire ces changements que je m'inscris dans cette mobilisation, et que je posterai plus sur le site de l'université Paul Sabatier en lutte qu'ici.
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793, article 35