Couverture de Agyar Agyar est un roman de Steven Brust.

John Agyar a trouvé une machine à écrire dans la maison abandonnée qu'il squatte, avec Jim le fantôme. Ses doigts retrouvent vite leur aisance sur les touches, et il décide d'écrire. Ça le détend, ça l'occupe. Et comme il faut bien écrire quelque chose, il écrit ce qui lui arrive, au jour le jour.

Fin des années 80, ou début des années 90. Une ville universitaire, en Ohio. La ville où Laura Kellem lui a demandé de venir. Elle veut qu'il la couvre, qu'il se fasse tuer et accuser d'un crime qu'elle a commis en manquant de discrétion. Et il est obligé d'obéir. Pour passer le temps, il séduit Jill, une étudiante du voisinage. Il rencontre Susan, sa colocataire. Et le tout la nuit. Toujours la nuit.

Quand Jim, le fantôme noir américain, commence à lire les feuillets que John écrit, et qu'il conseille à John d'essayer de se défendre face aux plans de Laura Kellem, John n'essaye pas d'expliquer pourquoi c'est impossible. Mais l'idée qu'il puisse un jour se libérer de celle qu'il a aimé et qu'il aime - pas vraiment volontairement - encore s'implante dans son esprit. Et commence à le faire agir, avec... ses méthodes.

Mais qui est John Agyar ? Il a beau être le narrateur du roman, on ne sait rien de lui. L'écriture n'étant pour lui qu'un passe temps sans conséquence, le roman n'est - de premier abord - que peu structuré, les problèmes de mémoire du narrateur n'aidant pas non plus la compréhension. Mais rapidement, on se rend compte que John Agyar n'est pas du tout quelqu'un d'ordinaire. Mais jamais il ne s'expliquera sur ce point.

Le suspens est très bien construit, les éléments se mettent en place peu à peu, et jusqu'à la fin on est dans l'attente de la suite. La fin se termine par une mise en abîme des différents protagonistes. Ce livre est passionnant, à dévorer sans modération.