France Inter. La radio comme réveille-matin. Entre les infos et la météo, il faut sortit de la chaleur du lit. En dehors, il fait froid. Préparer le petits déjeuner. Écouter France Inter, qui ne propose rien d'intéressant avant 6 heure, mais les habitudes ont la vie dure. Un jour, je mettrai de la musique. Libérer la salle de bain à l'horaire prévue pour ne pas bouleverser l'organisation familiale. Se rappeler que - horaires d'hiver des trains oblige - il va falloir prendre un train qui part dix minutes après celui de d'habitude. Dix minutes de plus.
Allumer l'ordinateur, le regretter au même moment. Juste une note à ajouter, sinon ça sera oublié ! La boîte mail relevée, pas de commentaires sur le blog. 'jamais dû faire ça ! 'devrai déjà être sur mon vélo pour aller à la gare. Rentrer l'ordinateur dans le sac, mettre Bénabar dans les oreilles, et affronter cinq minutes de froid à vélo.
Arrivée à la gare. Train de 6h37, voie B, supprimé. Comme les horaires d'hivers ont ajouté des trains sur la ligne, le train de 6h26 et celui de 6h40 n'existent plus. Attendre dans la gare le train de 6h59. Écouter Mermet à propos du Vénézuela, en baladodiffusion. À côté une dame au visage strict, fermé, lit Cent ans de solitude
. Les apparences sont parfois trompeuses. Annonce du train de 6h59. Retrouver un copain qui prend le même train.
Discuter de tout et de rien, train arrêter au milieu de l'obscurité dans l'attente d'un improbable croisement. Rigoler. Réveiller les paupières lourdes qui jettent alors des regards assassins. Apercevoir les lumières de la ville. Marcher au milieu de la foule sur le quai de la gare. Bousculade autour de l'escalier du passage souterrain. Marcher dans la station de métro. Ticket. Sourire en voyant la foule qui se presse à l'avant du quai, tandis que le fond est presque vide. Profiter de la chaleur humaine des inconnus accroché à une barre poisseuse.
Trois stations plus loin. Quitter le copain. Suivre la foule dans l'escalator. Retrouver Bénabar. Sortie à l'air libre, fermer le manteau, prendre le 20 minutes, refuser le métro. Lire la une en attendant le bus. Calculer sa place pour que l'une des trois portes du bus s'ouvre juste devant, et pouvoir être devant l'immense foule qui veut rentrer dans ce malheureux bus. Ticket. S'asseoir.
Passer les pages sports du 20 minutes. Parcourir les titres des pages peoples (qui sont parfois utiles pour les mots fléchés, honnis soit qui mal y pense). Ranger le journal. Être arrêté depuis cinq minutes, aux alentours de la moitié du trajet. Embouteillages matinaux. Les portes s'ouvrent, les pressés termineront à pieds. Repartir dix minutes plus tard.
Arriver à la fac une heure après le début du cours. Tant pis. Aller à la BU. Se connecter au wifi. Recevoir un mail. Commencer à lire les centaines de titres non lus de l'agrégateur. Dix heures. Aller voir du côté de la salle de TD pour voir si des copains en sortent. Personne. Aller faire un tour à la cafétéria.
Trouver deux copains qui accueillent le 20 minutes avec joie après avoir rempli à moitié la grille de mots fléchés du métro sans pouvoir aller plus loin. Prendre un café. Apprendre à jouer à la belote. Aller manger au RU, serviettes sponsorisées. Aller dans la salle de cours, en avance, être assis et au chaud. Écouter Bénabar, écouter les copains.
Prof. Écrire, réfléchir, travailler, couvrir le verso de photocopies de l'an passé d'équations au critérium. Un cours.
Monter dans la voiture d'un copain, prendre le périph' pour rejoindre l'appartement d'un autre copain, qui n'est pas venu, mal à la tête. Tenter de faire fonctionner l'accélération 3D de sa carte graphique pour avoir des effets graphiques sur sa Ubuntu toute fraiche. Y passer une heure, peine perdue.
Récupérer le bus, Bénabar dans les oreilles. Sourire quand le bus d'après de la même ligne nous double. Descendre à l'arrêt de la station de métro. Plonger dans les tunnels. Le métro a ceci de joli qu'on y voit le jour comme en pleine nuit
(Bénabar - Couche tard et lève tôt). Se retrouver dans la rame en face d'une fille à l'air sympathique : elle se pousse pour laisser entrer une mère avec sa poussette. Descendre trois stations plus tard. Se diriger vers les escalators au milieu de la foule. La fille se trouve juste derrière. En haut, laisser tout le monde aller vers la gare. Tourner vers la médiathèque. Monter les deux escalators. La fille suit le même chemin.
Refermer le col de son manteau. Sortir de la station de métro dans le courant d'air, rentrer dans la médiathèque dix mètres plus loin. Aller vers les guichets de retour des livres. Faire la queue dans une file. La fille est dans celle d'à côté. Extirper ses livres des différents coins du sac. La file d'à côté va plus vite. La fille d'à côté rend ce qu'elle avait emprunté : un dvd, deux ou trois cd, et un Agatha Christie. Le préposé au guichet lui annonce qu'elle a une réservation disponible. Elle se dirige vers le guichet correspondant, à l'autre bout du hall.
Rendre ses livres. Se diriger vers les escaliers pour accéder aux livres. Plus personne au guichet des réservations. Monter à l'étage des romans. Aller dans la salle science-fiction/fantasy. Se retenir de prendre un livre au hasard... et de l'emprunter. Sortir de son sac une liste de livres. Des derniers tomes d'une série commencée quelques années auparavant. Des séries appréciées par des internautes. Noter les livres qu'il faudra prendre dès que le tome avec lequel ils vont sera dans les étagères. Sélectionner les livres désirés. Les vacances de Noël approchent, mais le sac est petit, de plus les livres sont pratiquement tous en grand format et couverture cartonnée. En garder sept. Redescendre. Passer au guichet des emprunter. Aller un peu plus loin pour ne pas gêner, tenter de résoudre la quadrature du cercle qu'est le rangement des livres dans le sac. Ne pas réussir à le fermer complètement.
Redescendre dans la station de métro, pour ressortir sur le quai de la gare. La foule qui veut prendre le même train attend déjà voie 8. 17h41, le train arrive. Un wagon. La porte s'arrête juste devant. S'asseoir sur la première place disponible. Des femmes se débarrassent de plusieurs couches de manteaux pour pouvoir s'asseoir à trois sur deux sièges.Les gens sont debout dans les allées. Le train démarre. Le sac, lourd du poids des livres, laboure les genoux. Bénabar chante. Dans la nuit, les vitres ne reflètent que l'intérieur du train, microcosme lumineux suspendu au milieu des ténèbres.
Descendre du train. Remettre le sac sur le dos. Sacrifice sur l'autel de la lecture. Sortir le vélo de sa cage. Pédaler dans la nuit. Rentrer chez soi.
Aujourd'hui, j'ai dix-huit ans.
Commentaires
Joyeux anniversaire !
Ha les joies des transports en commun
Heureusement que tu trouves de quoi t'occuper pendant tout ce temps
Question subsidiaire : sur tout ce trajet combien de fois Thesa a-t'il été filmé par une caméra de surveillance ?
Merci
> Question subsidiaire : sur tout ce trajet combien de fois Thesa a-t'il été filmé par une caméra de surveillance ?
Thesa ne sera pas pressé demain matin, aussi il va tenter de faire un compte approximatif... Histoire de voir si la paranoïa a sa raison d'être.
Exceptionnel ton jour d'anniversaire. ('nanniv).
En passant, je te plains tes journées sont vraiment atroces.
@ devloop :
Je n'ai remarqué de caméras de surveillance que dans les stations de métro, elle sont bien grosses et pas du tout dissimulées. À la station où je monte (Marengo SNCF), j'ai compté 14 caméras qui ont dû me filmer (il y en a plus encore, parfois deux pour surveiller des automates pour prendre des tickets), et à la station où je descend (Esquirol), 9. De plus, les rames de métro peuvent être écoutées « pour notre sécurité » (si si, c'est marqué). Dés fois que des terroristes concevraient les plans de leur prochain attentat dans une rame de métro toulousain. Quoi qu'il en soit, il semble que la palme de la surveillance revient à Tisséo ( tisseo.fr/ ), la société qui gère les transports en commun à Toulouse.
@ Bast :
Merci
> En passant, je te plains tes journées sont vraiment atroces.
Le plus long ce sont les transports... en même temps c'est le moment idéal pour observer l'être humain au naturel... Combien de théorie philosophico-économique peut-on entendre sur le quai de la gare alors qu'un retard vient d'être annoncé ? On peut observer toutes les petites manies des gens qui se croient seuls au milieu de la foule anonyme. C'est tout à fait passionnant.
(Ok, faut bien s'occuper...)
ah oui ça fait un bon nombre de caméras
enfin les paranos ce sont ceux qui installent les caméras, pas ceux qui les comptent
Serait-ce parce que je fût absorbé par l'intensité grandissante de la fac ?
Serait-ce la pensée grandissante que j'apporte à une personne qui me font oublier certaine choses?
Serait-ce l'hiver qui me joue des tours?
Serait-ce la faute à Sarko ?
Serait-ce à cause d'un oubli total et involontaire, dût à un mécanisme qui n'a pas fonctionné dans ma mémoire très bouleversée?
Serait-ce parce que je me souvenais pas du tout que c'était ton annif' mais si on me l'avez dit j'y aurez pi être pensé?
Oui, je l'avoue, non pas avec une certaine honte : I forgot your birthday (oui j'me suis aperçu que ça fait toujours mieux en anglais dans ces cas là :)).
Sinon j'espère que ta eu une bonne soirée avec un gâteau ou j'sais pas trop quoi de ta famille (oui parce que ta journée est somme toute assez banale à part l'apparition, à la ligne 47, d'une féminisation parfaite de la personne. On veut un nom, un numéro de tel, des mensurations, une photo, un enfant dans la rame de métro !! ou une simple conversation ).
J'espère que t'as eu des cadeaux aussi pcq tu nous en parle pas de ça !! Enfin, pi être que ça se passe à noel la remise des cadeaux (comme ça tout en même temps) mais c'est un peu compliqué à chaque fois qd on est né près de noël (enfin moi je suis né près de Gérard, le soudeur/sage femme du village et j'ai pas ce soucis)!
Enfin j'te souhaite un joyeux annif' !!
18ans c'est assez cool tu vas voir !
On s'y habitue assez facilement!
Puis ya tout ce qui s'en suit : le permis, le vote, la carte bleue, la carte rouge, la carte pokémon piqueFleur, les soirées à discuter sérieusement ou à dire n'importe quoi, le permis d'conduire, la voiture ! Enfin tout plein de trucs tu vas voir ^^
Tchâo encore great Birthday (oui en anglais ca sonne ;))
PS: J'espère que j'ai un on profil sur les caméras (Ca vous dérange les caméras ? tant que j'suis pas enfermé dans un loft, enfin quoique ça dépend ^^, ça m'dérange pô! Enfin c'est ton annif', à mes non, c'était ! Donc j'ai mm le droit d'être toujours pas trop d'accord avec toi ! hihihi ;))
Profite bien des 18ans et du reste Flo
Merci !
Et ne s'inquiète pas, vu le peu de mémoire des dates que j'ai, je serai bien en peine d'en vouloir à quiconque d'avoir oublié la date de mon aniversaire
Sinon, j'ai fêté ça avec ma famille (on avait déjà été au restaurant le week end), j'ai eu Rouge Sang, le dernier album de Renaud comme cadeau. J'avoue avoir omis quelques détails dans le récit de la journée... comme tout ce qui est en rapport avec mon anniversaire.
Sinon, il faut que je prenne rendez-vous à la banque histoire de troquer cette stupide carte de retrait avec une vraie carte qu'on peut même faire des achats avec (Quel est l'imbécile qui a pensé que c'était intelligent de faire une carte avec laquelle il faut avoir un distributeur de billet sous la main pour payer ?), pour le permis j'attends d'avoir mon emploi du temps du second semestre, je ne suis pas très pressé, je n'ai pas de besoin urgent de voiture. Quant aux discutions sérieuses, tu me connais, j'ai pas attendu les dix-huit ans !
> Serait-ce la pensée grandissante que j'apporte à une personne qui me font oublier certaine choses?
Si je comprend ce que je comprend, t'es excusé !
Vi Merci de m'excuser ^^
Juste une question qui 'mintrigue : pourquoi tu refuses le métro ? j'ai bien ma petite idée (oui, a grille de mots fléchés du métro et plus dure que celle de 20min, donc tu veux pas t'avouer vaincu Enfin moi j'dis ça j'arrive pas à écrire 3 mots sur chaque grille, a part le mercredi ^^).
Voilà, t'as quand même eu des cadeau! Il est bien l'album de Renaud ? J'suis toujours sur les "anciennes" chansons moi
> Juste une question qui 'mintrigue : pourquoi tu refuses le métro ?
Ta remarque sur la difficulté des mots fléchés est tout à fait véridique, mais ce n'est pas l'explication. Quand je prend le journal à Esquirol, c'est pour lire pendant le trajet en bus. Et après avoir comparé plusieurs numéros, le contenu du métro est bien moins profond (même si son nom est trompeur) que le 20 minutes. En règle générale, un article du métro consiste en un éventail de paraphrases différentes du titre, on apprend rien, mais on a lu une demi-page. De plus le journal est plus grand, beaucoup moins pratique à tenir entre le dos de la personne d'à côté et la vitre. Alors qu'en lisant le 20 minutes, on a un peu l'impression de lire des articles de libération : plus de contenu, d'enquête. Les pages sont plus structurées, il y a de l'actualité locale, etc.
Donc mon choix se porte sur le contenu. Quant aux mots fléchés, les grilles du 20 minutes se font plutôt facilement (en s'y mettant à deux, on arrive de plus en plus souvent à finir une grille à deux ou trois lettres près - comme quoi il y a de l'espoir pour des gens qui ne faisaient jamais de mots fléchés avant la rentrée). Et en plus, on peut prendre le métro à la cafétéria (sans mauvais jeux de mots), pour pouvoir faire les mots fléchés quand ceux du 20 minutes sont finis.
À propos de Renaud, j'aime bien le nouvel album, plus proche de ses anciens que Boucan d'Enfer, plus engagé, moins « je pleurniche sur ma gueule ».
Bonjour,
Ah ben, quelle journée ! Tu les as bien mérité, tes dix-huit ans
Avec seulement 4 jours de retard... bon anniversaire
Amicalement,
Monique
Merci !
(Et pour le retard, il n'y a pas de problème, j'ai dix-huit ans pendant encore 359 jours ! )
À propos de la vidéosurveillance, j'ai lu dans le 20 minutes d'aujourd'hui que d'ici à juillet 2007, 12 caméras font faire leur apparition dans les rues du centre-ville de Toulouse. Je vais devoir revoir mes comptes.
Plus de détails sur : www.20minutes.fr/articles...
Oui j'avais lu ça et pensé -indirectement- à toi
Ca te dérange ? (enfin moi c'qui me dérange c'est que ceux sont les commerçants qui vont payer une partie dla note.. enfin quoique (ui pcq c'est soit eux, soit par les impôts blabla, dc par les toulousains, mais les commerçants tirent leur revenus des consommateurs, donc finnallement c'est bien les toulousains, les consommateurs, qui paient les caméras. CQFD)) ^^
Mais sinon à part ça, moi ça ne me pose pas trop de problème (à part si j'veux cambrioler une de ces jolies boutiques du centre ville, d'ailleur j'en ai repéré une... ahahah ^^ non, tant que j'ai pas un scénar digne d'inside man pour mon cambriolage, digne que ce soit porté au ciné qd je seré en taule, je fais rien ^^)
En fait, ce qui me dérange profondément, c'est l'importance que l'on attache aux moyens de répression, comme s'ils étaient la solution, alors que tout le monde sait qu'il y a toujours des moyens d'y échapper. Par exemple, le plan vigipirate et le fait qu'il ne faille plus laisser des bagages seuls dans les gares et les aéroports : les braves gens qui oublient leurs valises se les fonts détruire, alors que les terroristes changent simplement de mode d'action.
Ce qui est important, c'est que tout le monde prenne conscience de ses actes : pour reprendre l'exemple cher à notre prof de Philo de l'année dernière, le feu rouge, ce qui importe, c'est que tout le monde comprenne que si personne respecte le feu rouge, le carrefour est impossible à traverser. Pourtant, on ne met pas de barrière, juste un signal visuel.
Pour moi, les caméras ne servent à rien, si ce n'est à exciter l'ingéniositée des malfrats. Le problème (et c'est probablement ce que devloop avait derrière la tête quand il a posé sa question sur les caméras) c'est : que fait-on des données emagasinées par ces appareils ? Les systèmes de surveillances sont de plus en plus omniprésents, mais qui veut-on surveiller ?
Je ne veux pas sombrer dans la parano, mais je pense qu'il faut garder ces questions à l'esprit, justement pour éviter que ça tourne au film de sf...