La maître du Haut Château
est une uchronie de Philip K. Dick.
1947 : les Alliés capitulent devant les forces de l'Axe. Le Allemands et les Japonais se partagent le monde, l'est des États-Unis allant aux premiers, l'ouest aux seconds. Avec la fin de la guerre, la vie a repris son cours normal. Les vaincus adoptent certaines coutumes de leurs envahisseurs, notamment l'usage du Yi-King, le livre des transformations, qui permet d'obtenir des réponses à une question posée.
La maître du Haut Château
raconte la vie de plusieurs habitants de la zone ouest des États-Unis : un vendeur d'antiquités américaines d'avant l'occupation (très à la mode chez les japonais), un ouvrier faussaire réalisant des fausses antiquités américaines, son ex-femme et le son nouvel ami. Et parmi tout ces personnages, on se passe sous le manteau un livre interdit, écrit par un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, et qui raconte comment serait le monde si les Alliés avaient gagnés en 1945...
Mais La Sauterelle pèse lourd
(tel est le titre du roman) ne raconte pas exactement le monde dans lequel nous vivons. Il parle d'une guerre entre les Américains et les Anglais, par exemple. Mais quand, grâce au livre des transformations, certains personnages découvrent que ce qui est inscrit dans La Sauterelle
est la vérité, on peut commencer à se poser des questions : si notre monde est différents de celui qui est la réalité, ne sommes-nous pas des personnages d'un roman de science-fiction ?
À lire aussi :
- Ubik, de Philip K. Dick, pour son empilement de réalités divergentes
- La Part de l'autre de Éric-Emmanuel Schmitt, une biographie entrecroisant le vrai Hitler, et le Hitler n'ayant pas été recalé aux Beaux-Arts. À lire absolument.