couverture du souffle des dieux

Le souffle des Dieux est le dernier roman de Bernard Werber. Suite des Thanatonautes, de L'Empire des Anges et de Nous, les Dieux, et avant dernier tome de la série (le dernier tome, Le mystère des Dieux ne devrait sortir avant quelques années), ce roman raconte comment l'élève dieu Michael Pinson continue sa partie du jeu d'Y, cet exercice d'apprentissage des jeunes Dieux qui consiste à gérer à la manière d'un Jeu de stratégie, et poursuis sa recherche de ce qu'il y a après, c'est à dire ici cette mystérieuse montagne au sommet de laquelle, pensent les élèves, serait peut-être le Dieu suprême. Sans oublier cette énigme qui le nargue :

C'est mieux que Dieu, c'est pire que le diable.

Les pauvres en ont, les riches en manquent.

Et si on en mange, on meurt.

Comment ? Vous ne l'avez pas encore résolue ? :-D

Depuis Les Thanatonautes, mon préféré de Werber, j'étais resté sur ma faim avec L'Empire des Anges et Nous, les Dieux, qui (surtout ce dernier) ne font que revisiter des mythologies existantes, avec une limitation à la mythologie grecque dans Nous, les Dieux (alors que, quitte à reprendre l'existant, d'autres mythologies intéressantes existent, comme l'a très bien montré eiwaz). De plus, la tendance de plus en plus marquée des élèves Dieux à refaire l'histoire de Terre 1 (notre planète) était peu originalle, il manquait pour moi dans ces livres les idées innovantes de Werber qui excitaient tant l'imagination dans ses autres chef-d'oeuvres.

Et il faut avouer que le début du Souffle des Dieux utilise la même recette (On prend les mêmes, et on recommence). Cependant, au fur et à mesure du livre, les héros se remettront de plus en plus en question, et essayeront de rompre cette platitude, je pense notamment à une scène où les personnages s'imaginent comme des personnages d'un roman, et discutent de leur libre arbitre dans ce cas... Heureusement que Michael Pinson finira par se révolter contre les règles de l'Olympe, et se dirigera vers la fin (il pêchera pour avoir la connaissance, suivez mon doigt).

Je résiste à citer un passage de la célèbre Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, ici dans son tome V, car les passages de celle-ci ont tendance à devenir très long (plusieurs pages...), et traitent surtout de mythologie grecque (du moins ceux que Michael Pinson consulte).

Bref, c'est un Werber avec les thèmes de Werber (jeux de stratégie/simulation comme dans La Révolution des fourmis, par exemple), avec l'ESRA, avec les héros de la série, avec quelques thèmes un peu plus philosophiques parsemés par-ci par-là, mais sans être toutefois digne des Thanatonautes ou des Fourmis.

Et vous, à la place de Dieu, comment referiez-vous l'Histoire ?